Théorie photo 2
Qu’on travaille en numérique ou en argentique, une bonne photo est tout d’abord une photo bien exposée. Il faut que la pellicule ou le capteur reçoive la bonne quantité de lumière. S’ils en reçoivent trop, on parle de surexposition : les blancs sont brulés, la photo est trop claire et les zones claires n’ont plus de détails. A l’inverse, une photo sous-exposée sera fade, avec des noirs délavées et sans contraste.
Sur un appareil photo, deux paramètres interviennent pour régler l’exposition : le diaphragme, et le temps d’exposition (appelée aussi vitesse d’obturation, ou temps de pose). Le diaphragme se situe dans l’objectif, et se compose de plusieurs lamelles qui se croisent et laissent passer plus ou moins de lumière à travers le trou central. Le temps d’exposition représente la durée pendant laquelle le film ou le capteur sera exposé à la lumière.
Pour bien comprendre l’effet de ces deux paramètres, j’aime bien utiliser l’analogie de la baignoire. On va supposer que la quantité de lumière nécessaire pour obtenir une photo parfaitement exposée est représentée par une baignoire pleine.
Pour remplir la baignoire, on peut jouer sur l’ouverture du robinet (le diaphragme), ou le temps. On obtiendra le résultat souhaité en ouvrant légèrement le robinet, et en laissant couler l’eau très longtemps. Inversement, si on ouvre le robinet à fond, il suffira de laisser couler l’eau moins longtemps pour remplir la baignoire avec la même quantité d’eau.
Si on transpose à l’appareil photo, on comprend mieux l’interaction entre ceux deux paramètres. Pour obtenir la même quantité de lumière, il n’y pas de réglage unique. A un temps d’obturation donnée correspondra une seule ouverture de diaphragme, mais il sera possible par exemple d’augmenter le temps d’exposition (laisser l’eau couler plus longtemps) à condition de fermer un peu le diaphragme (le robinet).
On parle alors de couples vitesse/diaph. Pour une quantité de lumière donnée, il existe énormément de couples vitesse/diaph qui donneront satisfaction, car il y de nombreux choix possibles entre ouvrir plus ou moins le robinet et augmenter plus ou moins la vitesse de remplissage.
La vitesse est mesurée en secondes, et on peut trouver sur l’appareil différentes valeurs : 1/125, 1/500, 1/1000, etc… D’un cran à l’autre, le rapport est du simple au double. Passer du 1/250 au 1/125 apportera deux fois plus de lumière. Pour la vitesse, il est facile de s’y retrouver car une valeur double correspond bien à une exposition double.
La vitesse est mesurée en secondes, et on peut trouver sur l’appareil différentes valeurs : 1/125, 1/500, 1/1000, etc… D’un cran à l’autre, le rapport est du simple au double. Passer du 1/250 au 1/125 apportera deux fois plus de lumière. Pour la vitesse, il est facile de s’y retrouver car une valeur double correspond bien à une exposition double.
Si vous souhaitez régler le diaphragme, vous devrez choisir entre des valeurs qui semblent assez obscures : f5.6, f8, f11, f16, f22, etc… Contrairement à la vitesse, une valeur double ne correspond pas à une quantité de lumière double. un f16 ne donne pas deux fois plus de lumière qu’un f8, mais 4. Je ne vais pas rentrer dans le détails, mais retenez juste que passer d’une unité de diaph à une autre multiplie ou divise la quantité de lumière par deux, comme pour la vitesse.
Pour compliquer encore, de nombreux appareils proposent maintenant des demi-valeurs, voir des tiers de valeurs. Pour devenir un crack de l’exposition, il est donc nécessaire d’apprendre les valeurs standards, et savoir qu’en passant de l’une à l’autre on double ou divise par deux l’exposition.
En vitesse, les valeurs standards sont :
1, 1/2, 1/4, 1/8, 1/15, 1/30, 1/60, 1/125, 1/250, 1/500, 1/1000.
En ouverture de diaphragme, elles sont :
f1, f1.4, f2.8, f4, f5.6, f8, f11, f16, f22, en sachant que la valeur la plus grande représente l’ouverture la plus petite.
Il faut savoir également que les quantités de lumière sont identiques quand on passe d’un cran à l’autre, que ce soit en lumière ou en diaph.
Imaginons par exemple que la bonne quantité de lumière pour une exposition correcte soit le couple vitesse/diaph : 1/125, f11
On en déduit facilement les autres couples équivalents, dont :
1/250, f8
1/500 f5.6
1/100 f2.8, etc…
Si vous être perdu, le fait de passer de 1/125 à 1/250 a diminué par deux la quantité de lumière founie par le temps d’exposition, il faut donc ouvrir le diaph d’un cran pour récupérer cette même quantité (on passe de f11 à f8), toujours selon le principe qu’un cran de diaph et un cran de vitesse donne la même quantité de lumière.
Pour plus de clarté, je vous propose un petit graphique :
Le couple de base est 1/125, f/11. On voit bien quand allant vers la droite sur l’échelle des vitesses en haut, on diminue par deux l’exposition, ce qui implique d’aller vers la gauche du côté des diaphs pour contrebalancer (on passe de f/11 à f/8, ce qui double la lumière reçue.
Alors comment choisir le bon couple vitesse/diaph, si tous ces couples donnent la même exposition ? La réponse est simple, tout dépend du résultat qu’on souhaite obtenir. La vitesse et le diaphragme sont des éléments essentiels de l’exposition, mais ils ont des répercutions également sur le contenu de la photo. Le diaphragme joue en effet sur la profondeur de champ, c’est à dire l’étendue de la netteté sur les différents plans de la photo. La vitesse joue de son côté sur le flou de bougé. Si vous photographiez un skieur en pleine descente, les différentes valeurs de la vitesse auront un impact sur sa netteté.
En pratique, le mode priorité ouverture de diaphragme vous permet de choisir l’ouverture du diaphragme. L’appareil photo soccupe de choisir pour vous la bonne vitesse correspondante.
Le mode priorité à la vitesse vous permet de choisir la vitesse d’ouverture du diaphragme. L’appareil photo s’occupe de choisir pour vous la bonne ouverture du diaphragme.
En mode tout manuel, vous choisirez à la fois la vitesse et l’ouverture. La cellule de votre appareil photo vous aidera à choisir le bon couple (j’en reparlerai bientôt dans un prochain billet).
Quelle influence sur la photo ?
- Mode priorité à l’ouverture du diaphragme :
En choisissant une ouverture de diaphragme très fermé (donc vitesse lente), vous aurez une grande profondeur de champ. La photo sera entièrement nette.
A l’inverse, en choisissant une ouverture de diaphragme très ouvert (donc vitesse rapide), vous aurez une faible profondeur de champ. La photo sera nette uniquement sur la zone de mise au point.
- Mode priorité à la vitesse d’ouverture du diaphragme :
En choisissant une vitesse rapide (donc grande ouverture de diaphragme), vous saisirez un instant de votre sujet. La photo sera figée.
A l’inverse, en choisissant une vitesse lente (donc petite ouverture de diaphragme), vous saisirez votre sujet en mouvement. La photo aura un effet de filé.
L' iso ?
Le troisième paramètre important non développé est le débit ou l’ISO. En ajoutant ce paramètre à votre couple ouverture/diaphragme vous aurez la possibilité de jouer sur la sensibilité du capteur. Plus vous choisirez une sensibilité haute en ISO plus votre capteur sera sensible à la lumière.
Donc pour un couple vitesse / ouverture qui manque de lumière, vous pourrez ajouter une sensibilité élevée. Cela vous permettra d’ajouter la lumière qu’il vous manque dans votre appareil photo.
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